Quelles fenêtres choisir pour une rénovation ?

Isolation phonique

En ville comme à la campagne, les bruits ambiants peuvent rapidement compromettre le niveau de confort qu’offre une habitation, jusqu’à même nuire à la santé des occupants. Ils profitent du moindre interstice pour se faufiler partout. Néanmoins, ces bruits constituent une nuisance contre laquelle on peut parfaitement se protéger. Pour se faire, il importe de s’assurer que chaque fenêtre soit bien isolée phoniquement. On s’intéressera alors dans ce qui va suivre sur le genre de fenêtre à privilégier pour profiter d’une bonne isolation phonique.

Isolation acoustique : privilégier les fenêtres à double-vitrage phonique

Contrairement à l’isolation thermique, l’isolation phonique n’est soumise à aucune règlementation spécifique. Mais bien que cela soit le cas, elle se révèle tout de même indispensable pour qu’on puisse profiter d’un confort de vie épanouissant. Cela est d’autant plus vrai si le logement se situe dans une zone où la nuisance sonore se révèle conséquente et nécessite de changer ses fenêtres : trafic routier, ferroviaire ou aérien… ou si ses fenêtres donnent tout simplement sur la rue. Ainsi, pour une isolation acoustique renforcée permettant d’optimiser le niveau de confort d’un logement, autant opter pour un double vitrage acoustique.

Dans sa version basique, comme c’est le cas du double vitrage 4 6 4, un double-vitrage se veut efficace afin de s’assurer que le logement soit à l’abri des bruits ambiants et bien sûr des pollutions sonores. Sinon, on peut également s’orienter vers un double vitrage dit asymétrique, c’est-à-dire que l’épaisseur des deux vitres qui composent la fenêtre est différente. On a par exemple le double vitrage de type 10/6/4 qui est composé d’une vitre de 10 mm et d’une vitre de 4 mm qui sont séparées par un espace d’air ou de gaz de 6 mm. C’est en effet cette différence d’épaisseur qui empêche les ondes sonores de se propager de l’extérieur vers l’intérieur. Le seul bémol avec le double vitrage asymétrique est que celui-ci s’avère moins performant en matière d’isolation thermique.

Isolation phonique renforcée : opter pour une fenêtre à double-vitrage feuilletée

À noter que pour profiter d’une bonne isolation acoustique sans pour autant dégrader l’isolation thermique des fenêtres, on peut miser sur un double-vitrage basique (par exemple l’épaisseur double vitrage 4/20/4), ou asymétrique auquel sera ajouté un feuilletage acoustique. Comme l’indique clairement son appellation, un verre feuilleté se compose essentiellement de deux feuilles de verre dans lesquelles sont insérées des films en Polybutyral vinylique (PVB). Lorsque celui-ci entre dans la composition du double vitrage, la performance d’isolation phonique et acoustique de la fenêtre ne sera que décuplée. Puis, en plus d’atténuer significativement les bruits, un verre feuilleté, notamment grâce aux films PVB qui s’intègrent dans son épaisseur, permet aussi de rendre la fenêtre encore plus résistante. Autrement dit, les films PVB permettent de minimiser l’épaisseur du vitrage, mais aussi de bénéficier d’un système de vitrage feuilleté anti-effraction. Dans l’éventualité où la Fenêtre double vitrage feuilleté serait soumise à un gros choc, les bris restent agglomérés dans le film. C’est d’ailleurs la preuve que les vitrages feuilletés sont difficiles à transpercer.

Opter pour une fenêtre à double-vitrage acoustique : les normes à respecter

Lorsqu’on souhaite s’équiper d’une fenêtre pouvant garantir une isolation acoustique renforcée, on doit s’assurer que le vitrage utilisé est bien certifié CEKAL AR (Acoustique Renforcée). Concrètement, cette certification garantit la qualité ainsi que l’étanchéité du double vitrage sur une période 10 ans. Celle-ci représente généralement 6 classes ou catégories d’isolation acoustique, allant de la catégorie AR1 à la catégorie AR6, c’est-à-dire du moins au plus isolant phoniquement. Cela étant dit, plus le logement est exposé à des bruits de forte intensité (exprimé en décibel), plus conséquent devra être sélectionné le niveau de performance du double-vitrage : la classe AR1 peut atténuer les sons entre 25 et 29 dB ; la classe AR3 garantit une réduction sonore de 31 à 32 dB ; la catégorie AR6 assure une réduction de 37 dB.

D’autre part, il existe également un autre label attestant la qualité ainsi que la performance d’isolation acoustique d’un vitrage. Il s’agit du label « Acotherme » qui répartit les vitrages en 4 catégories distinctes, de AC1 à AC4 (du moins au plus isolant).

N.B. Afin de trouver le vitrage adéquat, il convient de déterminer préalablement par quelle voie passe le bruit, mais également quel niveau de confort souhaite-t-on bénéficier. En guise d’exemple, lorsqu’on perçoit un son de 50 dB et qu’on souhaite bénéficier d’un confort acoustique de 20 dB, mieux vaut opter pour une isolation pouvant assurer une atténuation sonore de 30 dB. Un vitrage certifié AR3 s’impose dans ce cas.

Fenêtre en bois, en aluminium ou en PVC, telle est la question

Hormis le type vitrage, le matériau avec lequel le châssis est conçu a nécessairement un impact sur la performance d’isolation thermique de la fenêtre. D’une manière générale, plus le châssis est lourd, plus il est en mesure d’atténuer les bruits. Donc, pour une bonne isolation acoustique, entre le bois, l’aluminium et le PVC, c’est le premier qui est le plus isolant de par le fait que ce matériau noble et beaucoup plus lourd. Mais toutefois, les châssis en aluminium et ceux qui sont en PVC peuvent également convenir sachant que ces dernières années, ils se sont sensiblement améliorés quant à l’isolation thermo-acoustique. Mais bien que cela soit le cas, le bois s’impose tout de même comme le matériau par excellence pour bénéficier d’une fenêtre isolation phonique, et ce du fait qu’il se dote naturellement de vertus exceptionnelles en matière d’isolation.